Suite à la publication de ses articles relayant les inquiétudes et interrogations légitimes de Plélléens quant à l’exploitation forestière du Bois de Montmélian et à son impact sur le paysage, l’APEPP a reçu une demande de la part du propriétaire de ce bois pour faire préciser publiquement les conditions dans lesquelles sont effectuées les coupes d’arbres, et quels sont leurs débouchés.
Cet article vise donc à offrir une compréhension des travaux forestiers en cours, tels que le propriétaire du bois les présente :
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« Dans le bois privé de Montmélian, le voisinage immédiat de St Witz (Val d’Oise) et de Plailly pose le problème de nombreuses incursions non autorisées avec les corollaires des dépôts d’immondices (route de Vémars) et des détritus nombreux et divers (papiers, bouteilles, tôles etc…) »
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« pour ce qui est du Groupement Forestier de Montmélian, propriétaire d’une centaine d’Hectares, il effectue non seulement une exploitation modérée de ses parcelles (pas de coupe à blanc tel que cela a été fait antérieurement) mais il s’est soumis, sans aucune obligation légale, à un guide : le plan simple de gestion établi par des experts forestiers agréés valable pour la période 2015/2030, plan qui est suivi avec des coupes tout à fait prudentes dans chacune des parcelles concernées : les seuls gros chênes coupés étaient morts de vieillesse n’ont eu que le bois de chauffage comme débouché ! »
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« les photos de grumes sur la route de Vémars concernent non pas des chênes mais des fresnes, car vous n’êtes pas sans savoir qu’après les ormes et les platanes, les fresnes sont dans toute la région en train de dépérir et de mourir ; il faut donc les couper quand ils sont morts ou très atteints dans toutes les parcelles (entorse au plan de gestion) et laisser quelques sujets encore sains dans l’espoir qu’ils puissent résister ! »
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« pour l’aspect commercial (Roissy ou Chinois) je pense qu’il concerne plus par son importance les grands massifs forestiers du style de celui de Compiègne où l’on voyait il y a quelques années de gigantesques containers en pleine forêt avec des inscriptions en langue chinoise !! »
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« En ce qui concerne la biomasse, a été adjoint dans le groupement forestier de Montmélian une parcelle de 2 Ha environ ancienne plantation « Ponthieu » de la route de Vémars qui a été nettoyée cette année et qui en laissant quelques bosquets d’arbres de la plantation pourrait avoir une regénération diversifiée. »
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« En ce qui concerne le tassement des sols, l’exploitation proprement dite, qu’elle soit agricole ou forestière ne peut se faire sans un certain tassement des sols – les entreprises concernées par l’exploitation la font avec le maximum de précaution et, si besoin est, effectue un griffage du sous bois avec un rateau forestier sur les zones compactées. »
L’APEPP prend acte des déclarations du propriétaire du bois reprises ci-dessus, ce dernier semblant exprimer l’intention d’assurer la pérennité de cet écosystème boisé, en dépit de ce que peut laisser paraître l’exploitation forestière en cours – les indicateurs visibles sont les stères de bois, les grumes allongées en bord de route et les éclaircies grandissantes entre les sujets.
Considérant toutefois que la gestion des coupes et le souci de la régénération se conjuguent en un équilibre délicat et parfois contraire, l’APEPP fait part de son souhait d’un reboisement effectif par des essences locales, dont des chênes, pour garantir le renouvellement arboré et la pérennité de cet environnement précieux et fragile.
L’APEPP veut croire, pour les bois privés d’importante, de moyenne ou de petite densité, et cela à l’exemple des grandes forêts du Sud de l’Oise, que la biodiversité n’est pas qu’un héritage du passé, mais qu’elle constitue véritablement, aujourd’hui et pour demain, un socle de l’avenir de la forêt et des métiers qui en dépendent, de sa durabilité et de sa résilience, tant économique qu’écologique.